COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD (CMA) COMMUNIQUE N°23

COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD
(CMA)
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COMITE DIRECTEUR

COMMUNIQUE N°23

La CMA découvre avec surprise sur les réseaux sociaux, une correspondance adressée à Monsieur Elghabass AG INTALLA Président en exercice de la CMA – désigné ici comme Secrétaire Général de la CMA – émise par le Commander Force de la Minusma, dans laquelle il lui fait reproches de la violation manifeste du consensus qui avait prévalu en 2017 pour l’intégration des combattants des GANS dans le bataillon MOC de GAO !

Partant du principe de la réciprocité, la CMA se réserve le droit de réponse dans les mêmes normes de procédures sciemment appliquées tout en se défendant de toute controverse improductive.

1. Faut-il rappeler au Commander Force de la MINUSMA et à toutes autres parties prenantes pour la mise en œuvre de l’accord la nécessité de bien vouloir distinguer entre les principes consensuels retenus d’une part ; et les impératifs de leurs d’applications d’autres parts.

2. La CMA reste strictement attaché à l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, se réfère à ses annexes et mécanismes, au Pacte de Paix et en particulier à la note explicative tenant lieu d’instructions aux équipes chargées du screnning des bataillons MOC de Gao, Tombouctou et Kidal qui fait référence dans son paragraphe 2 à « l’inclusivité en fonction des réalités locales ».

3. La CMA refuse d’endosser la responsabilité de faits accomplis alors que le principe et le cadre du partage consensuel de responsabilité est justement mis en place au sein des collèges et structures multipartites pour éviter toutes décisions unilatérales. Nos représentants au sein de la CTS bénéficient de toute notre confiance en concertation et sauront être à hauteur de responsabilités qui nous engagent.

4. La CMA ne saurait cautionner les errements d’une ou des parties quant aux prises de décisions contraignantes et palliatives, porteuses en leur sein de germes de dissensions quelles que soient la partie ou les parties qui les ont émises ;

5. Elle s’obstine à dénoncer les sempiternelles accusations de « violations manifestes du consensus» devenues une sorte d’exercice de pression lorsqu’elle ne demande qu’une application rigoureuse des principes et/ou procédures arrêtés initialement d’un commun accord.

6. La CMA n’a eu cesse de se battre pour la prise en charge des combattants issus de différents mouvements en attendant leur intégration ou démobilisation sans aucun résultat malgré la précarité de leurs situations respectives. Il est presque facétieux que la Minusma en fasse cas uniquement cette fois-ci.

7. Enfin, elle réitère son attachement à la primauté et aux préséances de la concertation constructive au détriment de celui de la polémique stérile et de rejet de responsabilité.

Fait à Kidal le 2 Décembre 2018

Le Porte-Parole
Eouari Ibrahim AG EOUEGH

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